Coeur d'artichaut...(épisode 6: Le coup du parapluie...)
Une fois rentré chez lui, les pensées se bousculèrent dans son esprit. Troublé par l' épisode des "mains", il la sentait encore se blottir tout doucement contre lui sous son parapluie et se voyait encore ne plus oser respirer... Cela le fit penser à une chanson de Brassens... Il rechercha le CD et l'écouta...
"Un p'tit coin d'parapluie
Contre un coin d'paradis
Elle avait quelque chos' d'un ange
Un p'tit coin d'paradis
Contre un coin d'parapluie
Je n'perdais pas au chang', pardi
Chemin faisant, que ce fut tendre
D'ouïr à deux le chant joli
Que l'eau du ciel faisait entendre
Sur le toit de mon parapluie
J'aurais voulu, comme au déluge
Voir sans arrêt tomber la pluie
Pour la garder, sous mon refuge
Quarante jours, quarante nuits"
Il réalisa qu'il se sentait vraiment bien avec elle et avait l'impression que ce sentiment était réciproque... Mais pour en être sûr, il lui fallait se découvrir et s'exposer... Se décider à lui parler...
Quand? Pourquoi pas samedi prochain, par exemple... Ou? Quelque part sur Paris, autour d'une tasse de thé ou d'un chocolat chaud par exemple, ça pourrait être une bonne idée, non?
Maintenant que les objectifs avaient été fixés, il ne restait plus qu'à passer à l'étape "réalisation"...
Faire les choses dans l'ordre... D'abord lui passer un coup de fil pour le lui proposer... Cela avait l'air simple, mais notre jeune homme était bien trop honnête pour pouvoir inviter "l'air de rien" une jeune fille à prendre un café alors que l'invitation était tout sauf une invitation "l'air de rien"...
Il fit plusieurs fois le tour de la place des Vosges pour surmonter ses scrupules, chasser l'appréhension, et surtout, se donner le courage de l'appeler. Une fois en condition, il composa son numéro mais tomba directement sur sa boîte vocale. Il y déposa alors un message lui proposant de prendre un café quelque part sur Paris, en fin d'après midi...
Un quart d'heure plus tard, elle lui envoyait un texto, le remerciant pour sa proposition, lui expliquant que cela n'était pas possible car elle était actuellement avec ses soeurs.
Décidément, il jouait de malchance.
Superstitieux, le jeune homme se dit que c'était un signe, que ce n'était peut-être pas le bon moment et qu'il valait peut-être mieux ne pas forcer le destin...
[ La suite, très bientôt...]<< Précédent - Sommaire - Suivant >>